۶ آذر ۱۴۰۳ |۲۴ جمادی‌الاول ۱۴۴۶ | Nov 26, 2024
le triple talaq

Hawzah/ Avec 245 voix pour et 11 voix contre, hier, la Lok Sabha (Chambre basse) du Parlement indien a approuvé la loi qui criminalise et punit la pratique du divorce “express” islamique connu sous le nom de “triple talaq”, qui permettait jusqu’ici à un musulman de répudier son épouse par le simple fait de lui dire trois fois le mot “Talaq” (répudiation) ou, plus expéditif encore, de lui signaler sa répudiation par l’envoi d’un simple texto répétant trois fois “Talaq”. La loi doit encore être approuvée à la Rajya Sabha (chambre haute).

L'agence de presse de "Hawzah" (New Delhi, Inde) – La loi s’intitule “Loi sur les femmes musulmanes (protection des droits en matière de mariage) 2018” et prévoit une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à trois ans pour les transgresseurs, c’est-à-dire les maris de confession musulmane qui répudieraient leur femme par le seul envoi d’un triple message, via leur téléphone mobile (cellulaire).

En présentant la loi aux membres du parlement, le ministre de la Justice, Ravi Shankar Prasad, a souligné que la règle n’était opposée à aucune communauté religieuse. “La loi n’est pas de la politique”, a-t-il déclaré. “Ce n’est qu’une question d’humanité et de justice ».

L’Inde est l’un des rares pays au monde où la loi islamique existe toujours en ce qui concerne le mariage et la répudiation. Les femmes se plaignent depuis longtemps que la pratique du divorce verbal entraîne une grave discrimination, les laissant ainsi à la merci des caprices des maris. Il est fréquent en Inde que des maris musulmans décident de divorcer de leur femme en prononçant le mot “Talaq” à trois reprises, ce qui leur permet de se libérer de tout lien matrimonial.

La bataille contre le divorce verbal islamique est une initiative de femmes musulmanes réunies au sein de l’association Bharatiya Muslim Mahila Andolan (BMMA). En 2016, la BMMA a décidé de contester cette pratique musulmane et a déposé une requête auprès de la Cour suprême de l’Inde. En août 2017, les juges ont défini la pratique comme “inconstitutionnelle”, laissant la définition de l’affaire entre les mains du Parlement.

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